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Le mot  » HIP-HOP », vient de l’argo afro-américain

• “To hip” signifie être dans le coup, à la mode, cool.

• “To hop” évoque le mouvement, la compétition, l’évolution.

Par extension, le terme désigne une culture en mouvement, une attitude, un état d’esprit. Il dérive du mot “hep”, qui qualifiait autrefois une personne libre, à l’aise, affranchie.

Une culture à quatre piliers

Le Hip-Hop n’est pas seulement une musique : c’est un véritable mouvement culturel, né dans les quartiers populaires afro-américains et latinos de New York au début des années 1970.
Il repose sur quatre disciplines fondamentales :

• la danse (breaking, popping, locking),

• le rap ou MC’ing,

• le graffiti,

• le DJ’ing.
  S’y est ajouté plus tard le beatbox, devenu un art à part entière.

Des origines à la “Zulu Nation”

Le 12 novembre 1974, Afrika Bambaataa fonde la Zulu Nation.
Son objectif : canaliser l’énergie souvent exprimée par la violence, la drogue ou l’alcool, et la transformer en force créative et constructive à travers la musique et la danse.
Quelques années plus tard, en 1979, le label new-yorkais Sugarhill Records sort le premier titre hip-hop de l’histoire :
“Rapper’s Delight” du Sugarhill Gang, qui atteint la 4e place du classement Billboard 100.
Le Hip-Hop vient officiellement de naître.

La démocratisation par la télévision

Sous l’impulsion de Don Cornelius, l’émission culte “Soul Train” popularise la black music et les danses funk et soul auprès du grand public américain.
Son concept : filmer les danseurs du public se déhanchant sur les morceaux joués en direct, notamment lors du moment emblématique de la “Soul Train Line”, où deux danseurs improvisent au centre d’un couloir formé par la foule.
C’est grâce à cette émission que le locking et le popping explosent sur la scène américaine.

Le Hip-Hop traverse l’Atlantique

Dans les années 1980, le mouvement Hip-Hop débarque en Europe et séduit toute une génération.
Pour les jeunes des quartiers, c’est une révolution culturelle : l’art n’est plus réservé à une élite, il devient un moyen d’expression populaire.
Les graffitis envahissent les murs des villes, portant des messages forts. À New York, des artistes comme Jean-Michel Basquiat relient le street art aux galeries de SoHo, tissant un pont entre l’art de rue et le monde de l’art contemporain.

L’essor en France

En 1984, Sydney, animateur sur Radio 7, lance l’émission “HIP HOP” sur TF1.
Chaque dimanche, pendant un an, des jeunes dansent en direct : concerts, défis, freestyles.
Des lieux comme les Halles de Paris ou les centres commerciaux deviennent des scènes improvisées, à l’image des block parties new-yorkaises.

Une culture toujours en mouvement

Le Hip-Hop a su évoluer sans perdre son âme.
Aujourd’hui, il s’est institutionnalisé sans se figer : on le retrouve sur les grandes scènes nationales et dans des festivals dédiés comme Suresnes Cité Danse, Kalypso, Golden Stage, Karavel, Summer Dance Forever ou encore Juste Debout à l’Accor Arena.

De la rue aux scènes du monde entier, le Hip-Hop reste une culture vivante, libre et créative, portée par la même énergie : celle de l’expression, du mouvement et du partage.